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dimanche 11 mars 2012

Les militaires se disent chez eux dans les casernes

Les militaires démobilisés continuent à s’entrainer dans l’ancien camp d’application à Lamentin, Carrefour (sud-ouest de Port-au-Prince) en dépit de l’appel du président Martelly qui a ordonné la désoccupation des anciennes casernes dans le plus bref délai. Les anciens militaires ayant repris les entrainements depuis environ 2 mois à l’ancienne base désaffectée des Forces armées d’Haïti (FAd’H) à Carrefour affirment ne pas être en rébellion avec le président Martelly qui leur a ordonné de quitter les camps d’entrainement qu’ils considèrent comme leur domicile. "Le président Martelly est le chef nominal des FAD’H nous devons lui obéir, nous ne circulons plus en treillis militaires et armés comme il l’avait ordonné, mais nous n’avons pas à rentrer chez nous, car nous y sommes déjà, le camp d’application c’est notre maison", a fait savoir Jean Baptiste Joseph, porte parole national des militaires démobilisés. Tout en exprimant leur sympathie au président Martelly, les militaires démobilisés invitent le chef de l’état à ne pas se laisser décourager par certaines personnalités de son entourage qui ne veulent pas le rétablissement de l’armée. Ces personnes là ont leurs intérêts dans l’instabilité du pays, a affirmé l’ancien sergent Jean Baptiste Joseph. Le président Martelly a lors d’une conférence de presse récemment renouvelé son vœu de créer une nouvelle force armée dans le pays mais cela doit se faire dans l’ordre et dans la discipline. Les anciens soldats ont également réagi à une résolution votée récemment au sénat de la République exigeant entre autre la désoccupation des casernes par les militaires démobilisés. Selon l’ancien sous-lieutenant des FAd’H, M. Appolon Nestor, "ce ne sont pas tous les parlementaires qui sont contre la remobilisation de l’armée, et ceux là qui sont contre sont ceux profitent du climat d’insécurité qui prévaut dans le pays". Par ailleurs, les anciens militaires ont démenti des rumeurs qui laisseraient croire qu’il y a une entité qui supporte financièrement leur mouvement. Ils affirment qu’ils se supportent mutuellement pour acheter leurs uniformes. La présidence avait sorti un communiqué ordonnant la fin de l’occupation des anciennes casernes et des bases occupées par des anciens militaires qui se livrent à des séances d’entrainement avec de jeunes recrues. Wilner Jean Louis

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